Crystel Graf: "Pouvoir d'achat, emploi, formation, poursuivons nos efforts"

Deux sortants et un jeune expérimenté: c’est le pari du Parti libéral-radical neuchâtelois pour la liste du Conseil d’Etat en perspective des élections cantonales 2025. Leurs sensibilités sont différentes, à l’image du PLRN, qui cultive sa richesse dans sa diversité d’opinion. Ensemble, ils vont soutenir les projets de l’Alliance neuchâteloise: Crystel Graf, Laurent Favre et Quentin Di Meo figureront sur une liste à cinq, avec Thierry Brechbühler de l’UDC et Manon Freitag du Centre.

Libertés neuchâteloises a interviewé les trois candidats libéraux-radicaux. Retrouvez ici l'entretien avec la conseillère d'Etat sortante Crystel Graf.

Elue il y a quatre ans, la conseillère d’Etat Crystel Graf souhaite poursuivre son mandat pour travailler «en faveur d’un canton attractif où il fait bon vivre» et construire ainsi le quotiden des habitant·es du canton.

Crystel Graf vous repartez pour un deuxième mandat. Comment anticipez-vous la campagne à venir?

Il me paraît important de construire une campagne à la fois dynamique, cohérente et en phase avec les attentes des citoyen.nes. En particulier, il est nécessaire d’identifier les préoccupations majeures de la population neuchâteloise, que ce soit le pouvoir d’achat, l’emploi ou encore la formation. Et ainsi présenter des solutions concrètes et réalisables qui s’inscrivent dans une vision de continuité et sur le long terme.

Qu’est-ce qui vous motive à vous représenter?

Ma motivation est simple: poursuivre le travail. Quatre ans c’est court et je souhaite pouvoir continuer à m’engager en faveur d’un canton attractif où il fait bon vivre. Les défis à venir sont importants tout comme les opportunités qui s’offrent à notre canton pour construire ensemble sur le quotidien des habitant.es du canton.

Vous aviez créé la surprise il y a quatre ans. Est-ce que vous partez dans cette nouvelle élection confiante ou méfiante ?

Je pars déterminée à conserver la majorité de droite/centre-droit. C’est la priorité de cette élection.

Quels sont les trois dossiers que vous allez mettre en avant durant la campagne ? Et pourquoi ceux-là ?

Il est difficile de choisir trois dossiers en particulier, considérant que chaque action s’inscrit dans un tout plus global. Et cela d’autant plus qu’il ne s’agit pas seulement de s’arrêter sur le passé, mais également de se projeter vers là où l’on souhaite aller en s’inscrivant dans la continuité.

Dans le domaine de la formation, je souhaite poursuivre notamment la valorisation de la formation professionnelle, essentielle pour permettre aux entreprises de disposer de main d’œuvre qualifiée. Mais également les actions limitant le décrochage des jeunes après l’école obligatoire pour renforcer la tendance positive du nombre de jeunes titulaires d’un titre du secondaire II à 25 ans. Dans le domaine des finances, l’important est de consolider la structure financière de l’Etat de manière durable, et de permettre une diminution de la pression fiscale sur les citoyen·nes.

Finalement, s’agissant de la digitalisation, l’élaboration d’une stratégie cantonale et l’obtention de l’importante enveloppe financière qui va avec doivent nous permettre de construire sur des bases solides, tant en termes d’optimisation des processus de l’administration qu’en matière de sensibilisation et de formation.

L’alliance entre le PLR, l’UDC et Le Centre est inédite dans le canton de Neuchâtel. Que signifie-t-elle pour vous?

Il s’agit d’un contre-poids indispensable pour conserver une majorité de droite/centre-droit au Gouvernement face à l’alliance de gauche.

Propos recueillis par Raphaèle Tschoumy