Mobilité
Dans un premier temps, les députés ont dû prendre position sur un projet de mobilité visant à interdire l’achat, par les entreprises de transports publics neuchâteloises subventionnées, de véhicules à motorisation thermique dès 2030. Un projet initialement déposé sous une forme bien plus contraignante en interdisant purement et simplement l’utilisation de ce genre de véhicules sur notre sol dans des délais encore plus courts. Malgré tout, si le groupe PLR partage l'objectif de réduire l'impact environnemental de manière générale et notamment celui des transports, il estime que ce projet de loi, même dans sa nouvelle version, soulève plusieurs points critiques :
- Redondance et complexité à Le Plan climat cantonal définit déjà un objectif de neutralité carbone pour les transports publics.
- Défis technologiques à Au niveau technologique, l’échéance de 2028 pour le trafic local semble cohérente. En revanche, pour le trafic régional, la technologie n'est pas encore suffisamment mature pour garantir une transition sans surcoûts excessifs. Les entreprises de transports devront également s’adapter rapidement au niveau de leurs infrastructures.
- Défis financiers à Le rapport estime le surcoût de la transition entre 85 et 100 millions de francs (avec un risque de dépassement de 50 % selon l’étude!), auxquels s'ajoutent des surcoûts d'exploitation. Les communes seront notamment concernées puisqu’elles participent au pot commun.
Le Grand Conseil a soutenu ce projet alors que le groupe LR était partagé entre abstentions et refus.
Santé – Modification de la loi RHNe
La modification de la loi RHNe a été longuement débattue en commission. Le sujet central : la fermeture nocturne temporaire de la policlinique du Val de Travers à l’été 2023. Pour rappel, les raisons de cette fermeture étaient la pénurie de personnel soignant, notamment d’infirmières et d’infirmiers spécialisés (urgences et SMUR).
Arguments contre la modification de la loi
Une telle modification ne garantit pas la disponibilité de personnel soignant. De plus, cela augmenterait le déficit financier du RHNe, déjà estimé à 28 millions pour 2024. Finalement, il existe des risques pour la qualité des soins au Val-de-Travers en cas de conflits d’intervention entre le SMUR et la policlinique. Le conseiller d’État en charge de la santé a mis en garde contre les positions alarmistes de certains, jugeant que la situation actuelle ne fait courir aucun risque à la population.
Proposition alternative du groupe PLR
Considérant l’ensemble de ces éléments, le groupe LR a proposé un postulat pour garantir un accès adapté aux soins de premier recours pour la population du Val de Travers. La commission Santé a décidé d’élargir ce postulat à l’ensemble du canton. Le but étant d’analyser d’autres solutions alternatives, non hospitalo-centrées, pour répondre aux besoins de la région.
Conclusion :
Le groupe LR, ainsi que la majorité du Grand Conseil, se sont opposés à cette modification et ont accepté le postulat.